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★★☆☆☆ Quitte ou double


Robert Vernay / 1952 / France

Avec : Zappy Max (Zappy Max), Suzanne Dehelly (Charlotte Nodier), Danielle Godet (Marie Chassagne), Roland Armontel (Pierre Chassagne), Henry Martinet et son orchestre, François Chatelard et les techniciens de Radio-Luxembourg, Thomy Bourdelle (le chef monteur), René Blancard (Me Albert Chassagne), Jean Tissier (Édouard Joly), Gaby Basset (la voisine), Jacques Marin (Lucien, le secrétaire), France Asselin (la jeune mère), Georgette Anys (la grosse spectatrice), Paul Azaïs (Tonio), Georges Bever (le vieux concurrent), Max Dalban (le cafetier), Georges Poujouly (le gosse), Mad Siamé [= Made Siamé] (la cuisinière), Solange Sicard (la fermière), Line Renaud (Line Renaud), Luc Andrieux, Jacques Beauvais, Jean Blancheur, Alain Bouvette, Jean Clarieux, Henri Coutet, Marcelle Féry, Marcelle Georgius, Fernand-Gilbert [= Fernand Gilbert], Jean-Louis Le Goff, Marcel Loche, Lolita Lopez, André Philipp [= André Philipp], Édouard Rousseau, Jean-Marie Serreau, Tristan Sévère, les artistes du Radio-Circus...


Des forains dressant leurs chapiteaux au beau milieu d’un petit bourg de province ? Quitte ou double commence comme Jour de fête, avec le même auteur – René Wheeler – aux manettes du scénario, mais la comparaison s’arrête là. Il s’agit ni plus ni moins d’une comédie foisonnante et bâclée dans l’air du temps – la même année, Jean Boyer tournera 100 Frs par seconde et Pierre Louis mettra en chantier L’Autocar en folie – surfant, pas très bien, sur le succès des jeux radiophoniques les plus plébiscités du moment. Le récemment disparu Zappy Max – toute une époque – fait correctement et le job et le show, Danielle Godet tente vaille que vaille de conférer un semblant d’intérêt à la jeune première de pure convention qui lui a été octroyée, les seconds rôles et les troisièmes couteaux, nombreux, se succèdent sans s’attarder, c'est au reste ce qu'ils avaient de mieux à faire, Le seul et unique véritable atout – entendre : quatre pour le pris d'un – cette comédie familiale paresseuse, mollassonne et fauchée réside dans la prestation irréprochable et nuancée de l’épatante Suzanne Dehelly (humour sous-jacent, émotion feutrée), bien moins effervescente que par le passé et désormais abonnée, à efficacité égale, aux rôles de vieilles demoiselles philosophes et fatalistes. Truculentissime et touchante, jamais caricaturale, elle semble dérober sans en avoir l’air le film à son seul profit, là où ses partenaires Armontel, René Blancard et Jean Tissier semblent surtout attendre le moment de passer à la caisse empocher leurs cachets. Robert Vernay, aux abonnés absents, se borne à faire enregistrer les images par son cadreur, sans se soucier plus que de raison d’une quelconque direction d’acteur. Du coup, Jacques Marin, à contre-emploi, et Jean-Marie Serreau se montrent particulièrement exécrables, Solange Sicard n’a besoin que de deux minutes chrono pour démontrer qu’elle n’est asbolument pas faite – quelle idée aussi – pour jouer les paysannes façon Jules Romains, et si Bever, Thomy Bourdelle ou Made Siamé parviennent vaille que vaille à rehausser quelque peu le niveau, ils sont – avec l’exemplaire Suzanne Dehelly – bien les seuls. Dommage…


© Armel De Lorme / L’@ide-Mémoire, juillet 2019. Toute reproduction même partielle interdite, sauf autorisation expresse écrite des auteur et éditeur.


Photo : Line Renaud au micro de Radio-Luxembourg, D.R.

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